La France fait partie des pays inclus dans le Programme d’exemption de visa ou Visa Waiver Program (VWP) accordé par les autorités américaines depuis 1986 aux pays « amis » et « à faible risque », en échange d’une mesure réciproque pour les citoyens américains. Ainsi, vous allez pouvoir vous rendre aux Etats-Unis d’Amérique pour un séjour touristique ou un voyage d’affaires d’une durée maximale de 90 jours sans avoir à engager la longue et fastidieuse procédure de la demande de visa, sans vous rendre à l’ambassade ou au consulat des Etats-Unis d’Amérique et vous acquittant de frais raisonnables. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’autorisation de voyage électronique ESTA USA.
Vous allez bientôt vous rendre à New York pour négocier un accord commercial ? Vous souhaitez explorer la côte ouest des États-Unis à l’occasion d’un road trip ? Ou peut-être prévoyez-vous de participer à une convention professionnelle à Los Angeles ? Si vous êtes ressortissant d’un pays participant au Programme d’exemption de visa, vous pourrez vous rendre aux États-Unis et y séjourner jusqu’à 90 jours sans disposer d’un visa.
Jusqu’au 12 janvier 2010, les ressortissants des pays exemptés de visa pouvaient voyager au Pays de l’Oncle Sam sur simple présentation d’un titre de transport valide. Mais la dégradation du contexte sécuritaire mondial, l’exacerbation de la menace terroriste depuis les attentats du 11 septembre 2001 et le bouleversement de la géopolitique mondiale ont poussé le gouvernement Bush à revoir les conditions d’éligibilité aux Programme d’exemption de visa, puis à interposer une interface signalétique aux ressortissants qui en profitent.
Aujourd’hui, et pour se rendre aux Etats-Unis dans le cadre du Visa Waiver Program, vous allez devoir dans un premier temps remplir un formulaire en ligne avec des données signalétiques vous concernant : nom, prénom, date de naissance, numéro de passeport, adresse, mais aussi motif de voyage aux Etats-Unis, adresse d’hébergement, casier judiciaire, état de santé et présence d’éventuelles maladies infectieuses, etc.
L’ensemble de ces données sera par la suite comparé avec les bases de données administrées par les agences et autres organismes en charge de la sécurité intérieure des Etats-Unis d’Amérique avant de vous donner suite à votre requête. Rassurez-vous : il s’agit d’un processus automatisé. Vous recevrez la réponse des autorités américaines dans votre boite mail au plus tard 72 heures après votre requête, voire dans la minute, bien que les réponses « éclair » soient de moins en moins fréquentes depuis 2018. Vous pouvez en savoir davantage sur l’autorisation de voyage électronique en parcourant notre dossier « Qu’est-ce que l’ESTA ? ».
Avant de vous connecter sur l’ESTA Site Officiel pour formuler votre demande d’autorisation de voyage électronique, vous devez dans un premier temps vous assurer de remplir toutes les conditions d’éligibilité. Il faut noter que ces dernières ont connu quelques modifications en 2015, en 2016 puis enfin en 2018. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est l’administration Obama qui a apporté les premiers durcissements à l’éligibilité.
Les principales conditions concernent le pays qui a délivré votre passeport, le motif et la durée de votre voyage, votre casier judiciaire, votre état de santé, et plus récemment votre éventuelle double nationalité ou encore votre historique de voyage.
Aujourd’hui (avril 2020), le Programme d’exemption de visa compte très exactement 39 pays, la plupart étant membres de l’Union européenne et/ou de l’OCDE : l’Allemagne, Andorre, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, Brunei, le Chili, la Corée du Sud, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Japon, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, Monaco, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni, Saint Marin, Singapour, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède, la Suisse et Taiwan.
Si vous êtes ressortissant de l’un de ces pays, vous n’aurez pas besoin de demander un visa pour un séjour touristique, un voyage d’affaires ou un transit aux Etats-Unis, pour peu que vous ne dépassiez pas les 90 jours (et non trois mois qui peuvent correspondre à 91 ou 92 jours). Nous insistons sur cette précision car tout dépassement de la durée de séjour autorisée dans le cadre de l’ESTA USA pourrait vous coûter des refus systématiques à vos prochaines candidatures dans le cadre du Programme d’exemption de visa.
Vous devez être en possession d’une autorisation au titre de l’ESTA et d’un billet aller-retour lorsque vous vous rendez aux États-Unis. Comme les frais de santé aux États-Unis ont tendance à être extrêmement élevés, il est recommandé de souscrire une assurance voyage adéquate pour les États-Unis. Une nuit à l’hôpital peut facilement vous coûter dans les 8 000 €. Prenez donc vos dispositions pour éviter les mauvaises surprises.
Les conditions suivantes s’appliquent pour pouvoir entrer aux États-Unis par le biais du Visa Waiver Program :
À l’heure actuelle, l’ESTA USA ne s’applique qu’aux personnes arrivant par bateau de croisière ou par avion. L’entrée aux USA par voie terrestre nécessite le formulaire I-94W.
Dans le cadre du VWP (Visa Waiver Program), les personnes qui se sont rendues en Somalie, au Yémen, en Syrie, en Libye, en Irak, en Iran, au Soudan ou en Corée du Nord depuis le 1er mars 2011 sont automatiquement exclues du Programme d’exemption de visa, à moins qu’ils ne soient en mesure de prouver qu’ils remplissaient une mission militaire ou diplomatique de haut niveau. De même, les voyageurs ayant une double nationalité (Soudan, Syrie, Irak, Iran, Corée du Nord) en plus de celle d’un pays éligible au Visa Waiver Program ne pourront pas profiter de l’exemption de visa. Voici les exceptions à cette nouvelle restriction entrée en vigueur en 2018 :
Les personnes ayant des antécédents d’arrestation, de criminalité ou de maladies transmissibles graves peuvent ne pas être éligibles au Programme d’exemption de visa (VWP). En outre, les personnes qui se sont vu refuser l’entrée ou ont été expulsées des États-Unis dans le passé ou qui sont entrées aux États-Unis dans le cadre du VWP et sont restées au-delà de la durée de validité de leur visa ne peuvent pas demander l’ESTA. Il est prévu que la demande d’autorisation de voyage de ces voyageurs soit rejetée de manière systématique. Ces voyageurs devront donc faire une demande de visa en bonne et due forme s’ils souhaitent se rendre aux États-Unis.
De plus, les voyageurs souhaitant séjourner aux États-Unis plus de 90 jours, notamment pour y travailler ou y suivre des études, doivent demander un visa.
La procédure de demande d’autorisation de voyage électronique ESTA est plus rapide que celle d’un visa, ce qui la rend très pratique pour les séjours de courte durée aux États-Unis. Ce site propose un service de demande ESTA en votre nom. Nous sommes en mesure de maximiser les chances d’obtention de votre autorisation de voyage électronique et vous éviter les erreurs couramment commises par les demandeurs qui n’ont pas l’habitude de cette procédure.
Le Service des douanes et de protection des douanes des Etats-Unis d’Amériques ainsi que les compagnies aériennes recommandent fortement de formuler sa demande ESTA au moins trois jours avant la date du voyage, l’idéal étant de lancer la procédure aussitôt que votre voyage aux Etats-Unis est programmé pour des raisons évidentes de praticité. En général, vous serez informé de l’octroi ou non de votre autorisation de voyage aux États-Unis dans les 72 heures suivant votre demande, mais dans certains cas, comme lors de la maintenance à grande échelle du système, cela peut prendre plus de trois jours.
Aussi, dans de rares cas, l’autorisation peut être mise en attente pendant la procédure de contrôle, voire vous demander des informations supplémentaires. Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, qui supervise le process de l’ESTA, a mis en œuvre diverses mesures pour éviter les temps d’arrêt sur son site web, qui est visité chaque jour par un grand nombre de personnes du monde entier.
Toutefois, si, pour une raison quelconque, vous ne pouvez pas obtenir l’autorisation ESTA avant la date de votre voyage, vous risquez de ne pas être autorisé à embarquer à bord de votre vol. C’est pourquoi nous vous recommandons de demander l’autorisation de voyage électronique ESTA dès que possible, même si votre itinéraire de voyage n’est pas encore arrêté, car le champ de l’adresse de votre séjour sur place peut être modifié même après l’obtention de votre autorisation de voyage.
L’autorisation ESTA est valable pendant deux ans au maximum, ou jusqu’à la date d’expiration de votre passeport VWP, selon la première de ces deux éventualités. A l’expiration de sa validité, l’ESTA ne peut être renouvelée : il faut donc formuler une nouvelle demande et s’acquitter à nouveau des frais de traitement de dossier (14 $, soit environ 13 €). Étant donné que l’ESTA est une autorisation et non un visa, sa procédure diffère des visas B1 et B2, par exemple. Il ne s’agit pas d’un document à proprement parler, mais d’une autorisation électroniquement liée à votre passeport.
Vous pouvez renouveler les documents d’identification perdus ou expirés en utilisant le même numéro et les autres informations enregistrées lors de leur obtention, mais chaque fois qu’une autorisation ESTA expire, vous devrez formuler une nouvelle demande, ce qui vous donnera un nouveau numéro d’identification. Les personnes qui prévoient de se rendre à nouveau aux États-Unis sans visa à l’avenir ou celles qui se rendent fréquemment aux États-Unis doivent s’assurer de vérifier les dates d’expiration de leur ESTA et de faire une nouvelle demande conformément à leurs projets de voyage. Notez enfin que votre autorisation ESTA doit être valide au moment d’entrée sur le territoire américain. Elle peut donc expirer pendant votre séjour sans problème, à condition de ne pas dépasser les 90 jours.
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