L’ESTA vous assure-t-il de pouvoir entrer aux États-Unis ?
Malgré la simplicité qu’apporte la demande d’ESTA dans une préparation de voyage aux USA, la démarche ne garantit pas automatiquement l’entrée à tous les détenteurs de l’autorisation. Tout le monde doit passer par l’étape de la douane une fois arrivé aux États-Unis en avion ou en bateau. Ce n’est que sur place que vous pourrez savoir si votre accès au territoire américain est possible.
En effet, le « Customs and Border Protection » – Service des douanes et de la protection des frontières – se charge d’étudier les documents (notamment passeport, visa ou ESTA) des voyageurs aux aéroports et ports des USA. Vous pouvez recevoir un refus d’entrée malgré une autorisation valide en poche. Ce document est ainsi indispensable lors d’un voyage de 90 jours maximum pour tourisme, affaires ou transit, mais il ne constitue pas l’unique obstacle à franchir pour espérer fouler le sol de Los Angeles, Chicago ou Miami.
1er exemple : Rebecca, qui a déjà dépassé la durée de 90 jours lors d’un précédent séjour aux USA
Amatrice de grands espaces, de westerns et de Blues, Rebecca a naturellement choisi de se rendre plusieurs fois aux États-Unis depuis une dizaine d’années. Elle a même tenté de résider durablement du côté de Boston il y a peu.
Cette fois, ses envies la motivent à visiter la côte au Nord-Ouest, et plus particulièrement les États de l’Oregon et de Washington. Il lui suffit de demander un ESTA via le formulaire en ligne, comme d’habitude, en quelques minutes. Les renseignements et les questions posées n’ont plus de secrets pour elle ; l’autorisation de séjourner jusqu’à 90 jours lui parvient en quelques heures par email.
Oui mais voilà, lorsque Rebecca atterrit à Seattle, tout ne se passe pas comme prévu. Les contrôleurs d’immigration refusent son entrée, malgré sa possession d’ESTA. Pourquoi ? Parce que la globe-trotteuse a dépassé, durant son séjour de l’année dernière au Texas, la durée maximale de 90 jours. Ce genre d’informations est centralisé dans un dossier nominatif pour chaque individu, que les autorités consultent afin de laisser entrer ou non un visiteur. Résultat : Rebecca est désormais une « persona non grata » aux USA, car les règles d’immigration et de respect des conditions de l’ESTA sont strictes. Rester plus de 90 jours, avec ce document pour seule autorisation, est une violation grave qui empêche d’accéder au territoire américain par la suite.
La conséquence est sans appel puisque Rebecca doit retourner chez elle, en Écosse. Son séjour aux USA se limitera à quelques heures à l’aéroport.
Gardez donc à l’esprit que les conditions et obligations de l’ESTA ne sont pas à prendre à la légère !
2nd exemple : les parents de Valentino qui le rejoignent temporairement durant ses études
Valentino suit des études à San Francisco, pas loin de la célèbre Silicon Valley. Sa famille souhaite le rejoindre pour deux semaines, et en profiter pour lui amener de bons produits d’Italie, en l’occurrence du fromage et de la charcuterie. Cela devrait ravir Valentino qui commence à se languir des spécialités de son pays natal !
Ses parents se présentent à l’aéroport, chacun leur ESTA à la main, en vue de voyager aux États-Unis. Leurs documents sont vérifiés et bien valides, mais un problème imprévu survient lors du contrôle des bagages par la douane. Effectivement, la nourriture apportée par le couple à son fils n’est pas autorisée. Les autorités américaines interdisent certains produits, alimentaires ou autres, sur leur sol. Or, la famille n’a pas du tout imaginé qu’il fallait signaler le salami et le parmesan sur la déclaration de douane.
Heureusement, la bonne foi du couple convainc l’agent qui saisit simplement les produits avant de laisser passer les voyageurs gênés et inquiets de recevoir un refus d’accès. Ils pourront finalement rejoindre Valentino et découvrir la magnifique baie californienne.
La prochaine fois, ils sauront anticiper et éviter ce type de situation, car l’ESTA ne suffit pas à assurer une entrée aux USA !